Les meilleures leçons de Sun Tzu pour un business solide

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Chers lecteurs bonjour, nous allons parler aujourd’hui de l’Art de la Guerre de Sun Tzu. Sun Tzu est un grand stratège militaire de la chine impériale.

L’Art de la Guerre est pour rappel le plus vieux manuel de stratégie militaire au monde, écrit il y a 2 500 ans par un général chinois. On pourrait le savourer encore de nos jours que ce soit dans les relations personnelles ou le business afin d’être à plus à même de répondre avec quiétude aux défis du présent et de l’avenir.

C’est sans surprise qu’il est l’un des livres les plus vendus au monde, et il est au chevet de bon nombre de dirigeants de ce monde.

L’entreprise d’aujourd’hui a aussi  besoin de se mouvoir dans les marchés en intelligence et le nouveau porteur de projet de s’en inspirer également.

Petit fait anecdotique (1) , un jour Marc Zuckerberg a rencontré le patron de l’application Snapchat, Evan Spiegel, il lui a dit : » on développe quelque chose sur Facebook pareil comme Snapchat ». « On le lance bientôt. On va vous rendre en poudre ! ». A la sortie de cet entretien, Spiegel a offert à son équipe l’Art de la Guerre de Sun Tzu, pour contre-carrer l’attaque.

Cet anecdote montre ô combien Sun Tzu doit être relu de nos jours.

Il faut comprendre Sun tzu et le manier avec beaucoup de saveur et de sagesse, pour sortir toute la quintessence de l’œuvre.

Car entre agir tête baissée par  la force, suivant un plan précis  ou procéder par une stratégie globale cohérente, le choix est vite fait.

Nous allons faire d’une pierre deux coups la modernisation des fabuleuses stratégies chinoises, en les incorporant au monde du business. Bien plus encore, ce sont des astuces, des mots immersifs, des mots fabuleux et porteurs de gloire, et des portes ouvertes qui vont vous nourrir  à la lutte stratégique.

Cet article tournera autour de 18 points, allant de la compréhension de la concurrence, de la construction introspective des alliances stratégiques et de l’art de ruser avec son offre.

 

1 – Connaissez-vous vous-même, et connaissez aussi la concurrence

« Connais l’ennemi , mais surtout , connais-toi toi même , et ainsi en 100 batailles , tu n’auras aucune défaite », dit Sun Tzu.

 

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Il est important de connaitre le fort et le faible chez votre concurrent, afin manier vos offres avec intelligence.

Ne sous-estimez donc pas la concurrence indirecte, d’aucune manière.

Se connaître soi-même, c’est connaitre ses forces et ses faiblesses. C’est connaitre également son offre et les perceptions de valeurs qu’elle va véhiculer dans le marché. Poursuivez donc les mutations des désirs des consommateurs dans votre marché.

 

« Il faut conduire, en amont du combat, des manœuvres indirectes, dont le but est soit de préparer une situation favorable au combat, soit de vaincre sans même devoir combattre. Dans tous les cas, il ne faut frapper qu’une fois qu’on est sûr de vaincre, d’un seul coup, au point que l’adversaire ne pourra pas se relever.  » Sun Tzu

Une implantation réussie dans le marché est préalablement réfléchie, suivant les opportunités offertes et les menaces à infléchir indirectement au gré d’un bon timing, et d’une dynamique situationnelle favorable.

Si vous ne connaissez pas assez votre cible de ventes, c’est comme si vous tiriez une balle sur l’eau, elle déviera toujours.

Et le principal souci des start upers français à contrario  est d’inventer des technologies superbes mais sans percevoir la clientèle. En gros ils lancent une affaire pour lancer une affaire. Sun Tzu dit, on ne fait pas la guerre uniquement pour l’amour de faire la guerre.

 

2 – Battre l’ennemie à la loyale 

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Une voiture de la marque Volkswagen sous la pluie du scandale de la tricherie au carbone

L’éthique est dans une commune mesure un ingrédient inestimable du bon entrepreneur.

L’idée est d’accepter le jeu du marché,  de respecter fondamentalement la loi. Car comme on sait la fin ne justifie pas forcement les moyens. Ceci est d’une sagesse somptueuse.

N’affrontez pas vos concurrents à la limite de la légalité, et en dehors même de tout cadre purement légal. Écartez-vous des coups qui ne valent pas le coup d’être tirés.

Volkswagen a payé les frais. La marque allemande de voiture haut de gamme a été épinglée dans une affaire de tricherie au carbone.

Ce qui était un produit de grande qualité est devenu un objet occulte sur le plan mondial en l’espace d’une nuit suite aux révélations médiatiques.

Les conséquences n’ont pas tardé à se faire suivre les unes après les autres.

A noter une perte inéluctable de l’image de marque, c’est pour dire sa réputation a été au plus bas. Notamment un chiffre d’affaires en flop sur l’année 2015.

Un autre exemple frappant vient du Royaume-Uni, un tabloïd du nom de News of the World ayant appartenu au multimilliardaire Robert Murdoch procédait à des écoutes illégales pour avoir des témoignages de victimes  d’affaires médiatiques , et des personnalités publiques comme la famille royale britannique. L’histoire s’est fini mal, l’empire médiatique a été démantelé sur pièces.

3- La provocation n’est pas  de bon conseil en général

 

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L’utilité de la provocation est assise sur un fil délicat, à n’utiliser que sur une approche bien précise.

La provocation n’est pas une bonne stratégie en générale, elle dessert la réputation de celui qui s’en sert. Et elle n’es jamais efficace à long terme ni sur le plan personnel ni sur le plan des affaires.

Provoquer, choquer en faisant exprès c’est prendre le chemin de la facilitée.

Miley Cirus a vendu du rêve à des millions d’enfants dans le monde. Aujourd’hui elles ne se reconnaissent plus en elle, tant avec ce qu’elle provoque à chaque apparition en concert. La princesse de Disney s’est mue, pour faire le bad buzz à chaque occasion.

L’entrepreneur sage fait vendre son produit avant sa commercialisation. Il perçoit les attentes, les actions avant de monter une campagne.

Faites vous connaître du coup  de façon créative, implicite et indirecte.

Quand vous êtes le challenger votre secteur économique, la provocation n’est pas de votre ressort. Barrer le leader par de la provocation, c’est plus risqué aussi que de proposer des avantages comparatifs, et orienter une stratégie de  conquête silencieuse, souterraine, basée sur un service client de qualité, et des produits d’autant plus innovants qu’agréables à utiliser.

Et si vous êtes le leader, alors hâtez-vous de ne pas chercher à trop provoquer, car les consommateurs sont toujours du côté des concurrents faiblement implantés. Vos manœuvres révélées sonneront comme un glas.

Ne passez pas votre temps sur la surenchère et la confrontation visible et vaine, car de ce fait vous perdrez de vue vos objectifs initiaux.

Un petit exemple dans la publicité,  Mc Donalds tacle cette année 2016  Burger King sur sa faible présence en France. Burger a repondu par de la repartie et de l’humour. Il s’est moqué gentiment de Mc Donalds, en reprenant le cadre de la pub. Ainsi le grand Goliath s’est pris un coup en voulant attaquer un concurrent faible. Cela lui aura appris en tout cas 🙂

(  Regarder la réponse de Burger King par ici , article écrit par un collègue blogueur Florian Perrin)

 

4 – Inutile d’écraser complètement son concurrent , dixit Robert Green.

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Sur la photo, Kevin Richardson, l’homme qui s’est lié d’amitié avec des lions sauvages

Robert Green dans son ouvrage « Les 48 lois du pouvoir » recommande d’éliminer son ennemi. Et bien non dans la vraie vie, on ne fais pas comme cela, on élimine pas forcément ses concurrents qui gênent le développement d’une entreprise, au contraire on oriente une vision large et relax.

Certains me diraient «  mais il a lu ça chez Sun Tzu » mais Sun Tzu lui-même a dit qu’en tant que leader il ne faut pas prendre des décisions qui ruineraient l’harmonie, et qu’au mieux établir les tenants et aboutissants avant d’attaquer un marché et arrêter le projet si c’est pour mettre le marché à feu et à sang.

Exemple de LIDL qui quitte le hard discount pour entrer dans les moyens de gammes, après une guerre sévère des prix bas et un marché disséqué et en mal de rentabilité.

La stratégie, c’est l’art de triompher sans verser de douleurs inutiles chers amis.

Sun Tzu a dit : Dans l’art de la guerre pratique, la meilleure chose à faire est de prendre le territoire de l’ennemi entier et intact. Fracasser et détruire n’est pas si bien.

Détruire et anéantir c’est vain pendant qu’on sait que la reconstruction du marché s’avère cruciale et coûteuse.

Regardez en termes d’opportunités.  » Ce n’est par parce que l’autre est un ennemi qu’il ne peut pas me servir « .

Finalement ce n’est pas si difficile que cela d’être fair play dans les jeux de concurrences.

 

5 – N’entrez pas dans un cercle vicieux

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Quand la concurrence vous met dans un get-à-pens émotionnel, n’acceptez pas de répondre sur le vif, répondez par la fraîcheur de votre geste, de votre offre à venir. Renvoyez une image apaisée tout en obstruant à sa stratégie initiale, et reflétez toujours un esprit calme.

“L’art de la guerre, c’est soumettre l’ennemi sans combat”. Gentiment proposer un service et des produits de qualités.

 

6 – Choisir de briller dans l’incertitude 

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Comme le yin et le yang, l’impossible devient possible grâce la transformation fertile

Le yin et le yang sont deux manifestations complémentaires, uniques, nécessaires,  cohabitant  dans l’harmonie. Quand le yin symbolise le froid, le yang la chaleur. Ceci est la dualité de tout ce qui existe, en chaque femme il y a du masculin, en chaque concurrent fort il y a une faiblesse, inhérente et normale à l’évolution même des choses. Il y a bien le yin et le yang dans chaque situation.

La faiblesse / la force

Le mouvement descendant / l’expansion

La raideur / la vigueur

L’apparence / la réalité

L’incertitude / la certitude

Le concept du yin et yang incrémente la philosophie sun tzienne, à la lumière de ce qu’elle conçoit de si original.

Ces dualités sont au cœur d’une transformation permanente. Reconnaître la dualité et le déclin des choses, quand la nuit commence à midi au moment où le soleil commence à faiblir.

Le potentiel des situations est perceptible. Le chaos devient fertile, les tendances montantes deviennent une habitude, l’apparence supplante la réalité, les grands royaumes au sommet de leur expansion tombent en déclin, ainsi toute puissance est naturellement faible.

Dans les années 1980 tous les spécialistes criaient à la mort du marché du café.

Starbucks débarque et donne de la vigueur au marché. Il a ainsi fertilisé un marché en apparence en déclin. Aujourd’hui Starbucks est une chaine de café présent dans le monde entier.

Comprendre et se montrer capable de transformation.

Prenez également l’exemple des gens partis de rien, et qui pourtant sont aujourd’hui au sommet. Oprah Winfrey par exmple qui a grandi dans la pauvreté est maintenant milliardaire. Et comme disait Sun Tzu :  » C’est lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il ne faut en redouter aucun« .

 

Autre exemple : la richesse invisible de l’Afrique

Sous les pieds des Africains, la terre possède d’immenses richesses invisibles, occultées. De l’or, des diamants, et du pétrole. L’apparente pauvreté de l’Afrique cache une richesse considérable. Des possibilités de développement, du courage, il en faut pour élever le continent, pour ne pas le réduire aux stigmates apparents et réels.

( Pour plus de précisions, je  vous recommande de lire les 10 raisons de croire au réveil de l’Afrique)

Les secteurs stratégiques en Afrique alimentent l’extérieur de son monde continental. L’extérieur est sévèrement dépendant en énergie et matières premières. Il en faut par exemple de l’uranium du Niger dans les centrales nucléaires françaises.

Les caisses de retraite des Américains sont  financés pour certaines par les capitaux de l’exploitation des matières premières africaines. Car les investissements sont porteurs pour leur beau jours, contrairement aux bulles immobilières.

L’Afrique c’est la grande économie de demain.

La principale tendance de fond est que les jeunes africains comprennent les défis auxquels ils ont à faire face. Les jeunes zimbabwéens sont par exemple extrêmement optimistes dans l’avenir au regard des opportunités offertes par les nouvelles technologies et les chefs d’Etats africains également s’intéressent dorénavant à l’intelligence économique pour une meilleure compétitivité mondiale.

7 – Ruser au lieu d’aller à l’affrontement direct !

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Une femme qui surfe tranquillement sur des vagues, en suivant les courants d’eau

Le bon stratège évite la confrontation directe, il sait jouer des stratégies directes et indirectes, il recherche l’harmonie dans ses   actions et ne soulève aucun soupçon quant à son pouvoir de pénétration sur le marché, qu’il détient avec confiance entre ses mains.

Toute conquête extérieure s’établissant d’abord sur une fondation solide, il est du coup de bon usage de construire la confiance au sein de l’organisation. Que les liens entre employés soient fort agréables. Que le leadership du chef soit accepté de façon harmonieuse.

Les troupes en interne doivent être bien organisés, de tel sorte qu’ils aient un mental de gagnant, agiles au moindre péril venant de l’extérieur. Ainsi le bon commandant à bord sera à son aise.

Il faut faire jouer le plein et le vide.

Mais ça ne sert à rien de faire une guerre que l’on se sait perdant d’avance. Le propre du bon stratège est de savoir les combats qui valent le coup de s’engager. Vaut mieux ressaisir son énergie pour d’autres horizons prometteurs que d’aller se fracasser honteusement à la concurrence.

Gardez vous bien de relancer votre affaire au bon moment quand tous les feux seront au vert.

Tenir un positionnement avantageux ( être le premier à mieux se placer favorablement dans un marché ).

Le bon stratège se prépare en amont, il n’arrache pas la conquête de marché bêtement. il crée pour lui les conditions pour que la victoire lui revient, l’air de rien et sans forcer. Sun Tzu dit : «  il est possible d’avoir d’énormes résultats avec peu de force ».

8 – Des alliances vous ferez

Sun Tzu L'art de la guerre
Illustration de Canciani Adelin

Toute réussite se construit sur des bases solides et  les relations humaines  sont importantes.

Trouvez des parties prenantes qui s’engagent à votre projet et creusez ensemble les opportunités qui s’offrent à vous.

Les partenariats permettent d’accéder aux ressources de ses partenaires et cela est très porteur.

Dans un projet entrepreneurial déjà, s’associer permet de mutualiser les risques financiers et moraux. Quand ça va mal, vous remontez les pentes ensemble. Et quand tout va bien, vous partagez les formidables fruits de votre travail quotidien.

Des partenariats de différentes envergure et tailles sont possibles. Toute démarche qui permet à la réussite de vos projets doivent être les bienvenus. Il suffit simplement de décrypter les motivations et les attentes afin de faire jouer à pleines pompes tout le potentiel de votre marque.

Le co-branding, le mariage de marques le temps d’un lancement de produit, traduit bien également un partenariat gagnant-gagnant entre deux entreprises arrivées à maturité.

 

Le succes story d’un hashtag bien huilé  #allezHowardunCafe

En juin 2015 l’entreprise française Michel et Augustin spécialisée dans le biscuit lance une opération marketing en ligne pour rencontrer le directeur de Starbucks Howard Schultz. Les internautes français se sont rués pour faire concrétiser cette belle épopée commerciale. Des milliers de gens ont relayé l’appel en France dans les réseaux sociaux . Ce fut le gros buzz.

Le patron de Starbucks a été touché par cette épopée offerte par le goût du voyage et a signé un partenariat avec la marque française.

Les biscuits sont désormais distribués chez Starbucks en France et dans tous les États américains depuis le mois de janvier 2016.

9 – Soyez de l’eau

« L’eau, dans son cours, suit la situation du terrain dans lequel elle coule » Sun Tzu

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Telle l’eau qui fait fi de son environnement, prenez forme comme elle dans l’environnement qui vous entoure. Suivez le système tant qu’il le faut, mais innovez et gardez un miroir de votre idéal en vous.

 

10 – Flairer les tendances et les nouvelles pratiques

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On parle aujourd’hui de faire de la veille (concurrentielle) avec les outils du numérique, pour décortiquer les informations que l’on pourrait exploiter librement.

Se nourrir du changement est une posture formidable.

Un secteur comme la mode est un univers en perpétuelle innovation.

Palpez l’environnement, écoutez les bruits de fond, et capturez les mutations en cours.

Il faut non seulement capter les occasions favorables mais d’agir dans un sens opportun.

Les innovations produits, managériales ou des techniques de travail sont au cœur du changement qu’il faut flairer et adapter selon ses besoins.

Le manager est là pour impulser le changement, parce qu’il y aura un moment où la tendance deviendra une habitude.

Plus on identifie très tôt  l’amorce d’un changement, plus on peut coïncider avec lui et se positionner avantageusement.

Exemple dans le numérique : Kodak a raté le coche en misant sur le mauvais cheval

Ils ont vu le vent venir mais au lieu de flotter avec lui, dans ses floraisons, ils ont préféré rester sur leurs acquis, et ne pas abandonner leur modèle d’affaire ancien et leur domaine de prédilection de la photographie argentique, qui ne tournait plus vers les nouveaux besoins des consommateurs. Faillite de l’entreprise. Depuis Kodak est devenu un cas d’école.

Recouvre la notion d’agilité : recevoir la bonne information et l’exploiter le plus adéquatement en sa faveur.

Il faut toujours quand même  distinguer la fièvre médiatique de l’intérêt profond et justifié . Ce n’est pas parce que quelque chose est dans toutes les bouches que c’est forcément adapté à vous. Et comme disait Albert Camus « un exemple n’est pas forcément un exemple à suivre » .

Il faut avoir le sens de la mesure, et une appréhension précise et prolongée dans le temps. Prévoir, déployer les outils, et tester.
Tout est donc question d’équilibre.

11 – La recherche des havres de paix et des océans bleus (voir également stratégie océan bleu)

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Cherchez un espace d’harmonie où vous pouvez régner en possesseur, pendant un moment avant l’arrivée des copieurs. Cherchez donc une niche, et allez-y en premier avec votre offre, et vous étendez votre offre suivant les opportunités ouvertes et fertiles.

Retenez  « Une armée victorieuse remporte l’avantage avant d’avoir engagé la bataille » ( Sun Tzu).

Une entreprise pour se lancer dans un nouveau marché doit penser stratégie, car il n’est plus question de ramer à l’entrée et prier les cieux que les choses évoluent.

On se déplace dans le marché  uniquement quand on est en avantage.

Dans l’esprit de Sun Tzu,  il recommande au manager de ne pas laisser dormir les employés après un premier avantage relatif, mais au contraire de cultiver toujours l’esprit de réussite et de dépassement.

Exemple de l’équipe de Facebook

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook
Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook

Marc Zuckerberg organise régulièrement des hackatons dans lesquels les employés proposent de nouvelles choses à ajouter à l’écosystème Facebook. Ainsi le bouton « J’aime » est né à ces occasions. Facebook est entrée dans une bonne dynamique d’innovations à telle point qu’Isabelle Mathieu consultante en réseaux sociaux déclare au sujet de Facebook :

« Rien ne semble arrêter Facebook: une base d’utilisateurs monstrueuse qui continue à grandir, des revenus à la hausse, un écosystème florissant. Facebook, à la fois réseau social, solution publicitaire, plateforme de vidéos, de contenu et d’actualités, plateforme mobile devient un Internet dans l’Internet. Facebook innove. Facebook acquiert. Facebook investit. Facebook domine »

 

12 – Se faufiler après la redistribution des cartes

 » C’est [justement] lorsqu’on est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun  » Sun Tzu

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Il peut arriver que la situation  n’est pas comme vous l’avez imaginée, ou qu’au cours d’un exercice de business, vous subissez une surprise stratégique. Stratégique car elle ébranle le cœur même de votre business.

Deux paradoxes situationnels sont par ailleurs à prendre en compte.

  • La carte n’est pas le territoire

Ce que vous avez prévu n’est pas forcément ce que vous aller rencontrer dans votre chemin de l’entrepreneuriat, alors prenez le soin de vous adapter au terrain.

  • Surprise stratégique

Ce sont des surprises majeurs, et aucune organisation n’est à l’abri. Ils peuvent se manifester chez vous  par un environnement concurrentiel atroce et brutale, une crise de communication majeur, une posture politique hostile à votre encontre, une défection stratégique au sein de l’entreprise.

La surprise est inhérente à la ruse dans les jeux de concurrence.

Quand la situation n’est pas en votre faveur, rebondissez comme un chaton qui ne tombe jamais de dos dans la chute. Pour cela, comptez sur vos partenaires indéfectibles et faites appel à des professionnels extérieurs si la situation l’exige. Rechargez-vous , recueillez-vous et repartez de bon pied.

Quand votre boîte rencontre des soucis, sachez les personnes à qui il faut mettre sous la confidence. Car c’est une information qui peut retourner en votre défaveur. Lorsque la concurrence ou des luttes internes de pouvoir auront raison de vous, certaines personnes qui vous entourent n’hésiteront pas à exploiter votre descente, pour vous écarter du game. « On ne tombe d’un puits que sous l’effet de notre propre poids », parole d’une sagesse africaine.

Il faut pour cela développer une vigilance pour vous protéger, car cela va de la survie même de votre entreprise.

Vigilance et pragmatisme sont les maîtres mots.

Maîtrisez votre communication, lavez le linge sale en interne, et paraissez de bonne augure à l’extérieur, mettez en place une équipe destinée à entretenir la réputation de votre organisation.

 

Au cours d’un covoiturage, une employée d’Air France m’a raconté qu’un jour un avion de la compagnie mettait du temps avant de partir. Tous les passagers de la ligne ont commencé à laisser fuser leur râle bol sur les réseaux sociaux. Ca allait du simple «  c’est nase ils sont toujours comme ça Air France », « je n’en peux plus d’attendre ». Et le pire c’était ce tweet « en plus j’ai mon anniversaire, oh je suis dégoutté ». Le bad buzz est vraiment pris sur les réseaux sociaux, on ne parle que du mal de la marque Air France.

L’information est immédiatement remontée à la direction. Le community manager, la personne en charge de la gestion de la réputation et de la communication de l’entreprise sur les médias sociaux, a pris soin de leur dire qu’en plus il y a quelqu’un qui devait fêter son anniversaire ce soir-là.

Toutes les dispositions sont prises.

On fête d’urgence son anniversaire. Toutes les hôtesses sont mises sur le coup. Ils ont commencé à chanter dans les hauts parleurs «  joyeux anniversaire Julien* ». Les passagers ont repris l’esprit de fête. La compagnie a offert un stylo et d’autres petits goodies, il était heureux julien*.

Les réseaux sociaux ont aimé ce beau geste de la part de la compagnie aérienne.

Ainsi Air-France a crée une nouvelle dynamique, une nouvelle opportunité en rebondissant sur un tas de commentaires désagréables.

La tactique a été belle, ils se sont servi du vecteur de communication des utilisateurs pour contourner la situation. Tel est l’art suprême de l’attaque.

L’effet de réseau et l’instantanéité ont joué en la faveur de la compagnie aérienne, finalement.

De même pour vous, rien ne vous empêche d’être réactif, et de rebondir sur des idées nouvelles et adaptées.

Vous pouvez de la même manière procéder à des promotions éclaires pour embrouiller le concurrent d’en face, dans la mesure du raisonnable.

« La rapidité est l’essence de la guerre », dit Sun Tzu. Préparez donc les équipes à toutes les éventualités, et qu’au moment où tout sembler se fissurer mais que l’union fasse la force pour donner une réponse dynamique. Que cela soit comprise de façon naturelle par les équipes de la boîte.

13 – Modifier la dimension de la guerre

 

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La philosophie sun tsuzienne recommande une stratégie douce, qui a l’air d’être passive, et  c’est de là-même qu’elle tire son efficacité, l’air de rien emballer à la situation, elle agit sur les contours de la situation, en accompagnement de la tournure en profondeur. C’est l’art de triompher en situation de basculement.

Un bon guerrier est donc celui qui choisit son terrain d’affrontement favorable.

Dans une société de spectacle telle que la notre, il revient aux équipes de communication de bien vendre l’image de marque pour sauvegarder des espaces et acquérir de nouveaux.
A l’entreprise contemporaine également de jouer son rôle nouveau de vecteur culturel, de divertir, de donner généreusement de la pertinence, de la joie, sans contrepartie financière. De fournir du bon contenu quand les internautes refusent les publicités, comme la marque aux boissons énergisantes  Red Bull le fait dans son marketing, en véhiculant des messages jeunes, forts, intenses, libres et viraux dans les réseaux sociaux.

 

14 -Dupez !

« Tout art de la guerre repose sur la duperie » Sun Tzu

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Dupez les concurrents. Brouillez les pistes à la concurrence, désinformez, cultivez le secret, devenez insaisissables par la concurrence.

Coca cola ne serait pas Coca cola sans sa fameuse recette. Garder le secret de ce qui fait votre succès.

Protégez votre algorithme ! Protégez votre plan industriel ! Protégez votre business !

La guerre économique est sur tous les fronts, la visibilité de la marque pour mantra et la richesse pour but et l’acquisition de nouveaux espaces pour moyen.

Par contre ne dupez jamais les consommateurs ! Ne les prenez jamais pour du JAMBON. Ils vous en voudront pour ça. Ils vous lanceront une offensive de communication, de boycott contre vous et vous serez en perte de vitesse.

Unis, ils peuvent vous faire et vous défaire. Ils ont le pouvoir. Ils attaquent d’abord la réputation, ensuite le non-achat individuel et le plus pire le boycott généralisé.

Les consommateurs doivent donc être séduits, ramenés à vous dans un jeu de séduction habile, et des plus naturels. Voyez les comme des partenaires, n’oubliez jamais, ce sont des rois ! Déroulez leur donc des tapis rouges émotionnels.

Le cœur des consommateurs est un jardin, nourrissez-les de très beaux idéaux.

Développez donc l’expérience client, et ayez également des relations agréables avec vos collaborateurs et employés et ils vous en seront d’une reconnaissance incroyable, et deviendront même des ambassadeurs de votre marque.

Séduire, ce n’est pas créer artificiellement une situation favorable, c’est créer une  ambiance durable propice au jeu de séduction. Que le client succombe grâce au  design du produit, à l’accueil du personnel, au fleurissement du parcours d’achat, et  l’abondance du sourire. Que l’acte d’achat soit perçu comme  si c’était la dernière chose qu’il voudra, et pourtant il en aura  rêvé  un long moment.Un client conquis est un futur ambassadeur de la marque, telle est la philosophie réalisatrice d’opportunités d’affaires.

Quand vous entrez par exemple chez Sephora ça sent bon, c’est normal c’est pour vous mettre à l’aise avant l’acte d’achat.

Sur internet toute stratégie permettant d’accueillir les futurs clients sans démarchage est appelée stratégie inbound marketing.

 

15 – Rester unique

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Votre singularité est ce qui cultive votre attrait.

L’idée est d’être un minimum original, sinon vous restez un offreur dans l’amas comme les autres.

C’est votre brindille créative qui vous distinguera, créez donc de la valeur unique. ce sera peut être là la force de votre business.

On ne vous demande quand même pas l’idée du siècle 🙂

Si vous avez un concept qui marche, développez-le, innovez.

16 – Ne vous reposez pas sur vos acquis, innovez donc ! 

« Mieux vaut prendre le changement par la main, avant qu’il ne nous prenne par la gorge »  Winston Churchill

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Un géant qui n’innove pas meurt, sous la lourdeur de sa structure, et ce d’une facilité déconcertante comme un château de carte qui s’abat sur le sable.

Soyez donc  sur vos gardes contre l’environnement concurrentiel, cela vous évitera d’être pris de cours par les nouveaux arrivants et les nouvelles innovations.

Adaptez-vous et ne méprisez pas  la concurrence indirecte, car bientôt ils s’immisceront dans votre marché et cela dépendra tout juste de leur volonté.

Kodak, c’est l’exemple d’un géant qui meurt piégé dans son propre modèle d’affaire, face à une technologie nouvelle qu’il ne sait même pas faire sien.

 

17 – Ne brandissez jamais votre intérêt pour l’argent !

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Certes il y a une logique d’intérêt qui anime les échanges économiques, comme l’a mentionné l’économiste Adam Smith dans son célèbre La Richesse des Nations.

« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme »

Mais l’entreprise d’hier a changé. Dans les nouvelles réalités, l’entrepreneur mu uniquement par son propre intérêt économique, c’est mort. Vous devez vous rangez donc du côté des consommateurs.

Qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre – Sun Tzu

Ayez donc quand même en tête vos objectifs et ne les perdez pas de vue.

 

18 –  Soyez imprévisibles face aux concurrents

« Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité. » Sun Tzu

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Regardez comment l’adversaire a simulé son incapacité pour mettre un coup KO

Les conquêtes victorieuses sont conduites sur le semblant. Votre concurrent ne doit pas vous voir venir. Quand vous lancez un produit, soyez imprévisibles.

Les guerres se gagnent sur le semblant. N’affichez pas vos projets en ébullition. Mijotez-les dans le secret.

Avancez dans le secret, c’est le succès qui s’en chargera du bruit.

Et si je devais résumer l’article ?

Alors je dirais, every day séduisez les clients, dupez les concurrents, et restez parfois relax car trop de stratégie tue la stratégie, il faut de l’improvisaton, et laisser place à la spontanéité.

Il  y a  bien deux personnes que je recommande pour la finesse et la compréhension profonde de Sun Tzu, c’est bien le professeur Pierre Fayard, professeur émérite de l’Université de Poitiers et le spécialiste de la Chine Jean-Lévi avec une belle traduction de l’Art de la Guerre.

Et si il y a bien une chose que je rajouterais pour la fin, pensez à ce fabuleux conseil de Bob Marley  « Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme car la sagesse vaut mieux que l’or et l’argent « .

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Sources :

(1): anecdote tiré du magazine en ligne Business Insider

* Julien : c’est un prénom fictif à défaut du vrai nom du passager en question.

4 réflexions sur “Les meilleures leçons de Sun Tzu pour un business solide

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